
Depuis 2011, et c’est désormais une tradition, la ville d’Orléans fait un point annuel sur l’ensemble des actions menées dans les thématiques de l’environnement, de la solidarité et du mieux-vivre. Au-delà des conséquences matérielles positives des mesures déployées, c’est le modèle de citoyenneté véhiculé qui hisse la cité johannique dans le panthéon des villes les plus respectueuses de leur environnement dans l’Hexagone.
Orléans : une batterie de mesures pour l’environnement et la solidarité
On entend souvent dire que la France est à la traîne dans la bataille pour le climat. Si nos macro-données en la matière montrent qu’il y a encore beaucoup de chemin à faire, certaines villes déploient des efforts considérables pour rendre l’air plus respirable, pour protéger les espaces verts et les intégrer durablement au paysage urbain, pour favoriser des modes de transport plus respectueux de l’environnement, et plus largement, pour promouvoir les notions de l’économie circulaire, du développement durable et de la solidarité citoyenne.
Orléans fait partie de ces villes où les bonnes pratiques en la matière s’ancrent profondément dans les mœurs, si bien que le conseil municipal s’est engagé (et a honoré sa promesse) de tenir une grande réunion annuelle pour revenir sur les principales actions menées en matière de développement durable, dans un élan de gouvernance que l’on ne peut qu’encourager. Florilège des réalisations de ces dernières années :
- La SODC a développé un réseau de chaleur urbain alimenté par la centrale biomasse. Le raccordement de plusieurs grands bâtiments publics au réseau de chauffage urbain a permis de réduire les émissions de gaz à effet de serre de plus de 674 tonnes équivalent CO2 ;
- La consommation de chauffage dans une centaine de bâtiments municipaux a baissé de 15 % entre 2010 et 2015. Depuis 2006, la ville a réduit ses émissions en gaz à effet de serre de 20 % (estimation pour fin 2020) ;
- Un grand plan de biodiversité a été mis en place. La mairie tient chaque année ses « Rendez-vous de la biodiversité » pour permettre aux habitants de découvrir les caractéristiques de la faune et de la flore de la ville et de sa région ;
- Les achats de la ville tiennent en compte depuis le début des années 2010 des critères en lien avec les problématiques environnementales. Une charte de relations fournisseurs responsables a été signée ;
- Les crèches de la ville ont généralisé le tri sélectif systématique des déchets ;
- Des écoles pilotes ont lancé des actions de lutte contre le gaspillage alimentaire ;
- Une politique de préservation de l’eau par la baisse des quantités prélevées dans les nappes a été mises en place. Aujourd’hui, ces prélèvements ont baissé de 1,6 % par rapport à 2015 et de 25 % par rapport à 2002.
Le mouvement Orléans solidaire écologique, de concours avec les différents acteurs de la société civile et les associations de bénévoles, s’implique, au quotidien, dans la construction « d’un avenir écologiste et solidaire au service de tous les Orléanaises et les Orléanais », comme l’explique son fondateur Jean-Philippe Grand, Conseiller municipal depuis 2008 et conseiller régional écologiste depuis 2010.
L’aménagement urbain : la verdure comme réponse opérationnelle au défi climatique
Située à l’interface entre la Sologne, la forêt d’Orléans et les grands ensembles naturels de la Beauce, Orléans est traversée par la Loire qui joue un rôle central dans le corridor écologique de l’agglomération. S’il est urbanisé à plus de 80 %, comme l’écrasante majorité des grandes villes de la région, le territoire orléanais est rythmé par de nombreux parcs publics et jardins privés, avec un maillage de verdure qui s’est progressivement construit depuis la fin des années 1990.
L’agglomération compte plus de 25 000 arbres publics et respire grâce à de nombreux sites naturels et agricoles, foyers de biodiversité. Ces espaces verts ont fait d’Orléans une « Ville jardin ». A l’heure où la demande en coins verdure, en échappatoires urbaines et en espaces aménagés en plein air, Orléans pense ses propres solutions d’urbanisme responsable et soucieux de l’environnement. La forêt urbaine ainsi que les toitures végétalisées qui limitent les espaces imperméabilisés et qui diminuent les rejets en égouts concourent directement aux économies d’énergie en isolant thermiquement les murs et les toitures. Elles permettent également d’améliorer la qualité du paysage, de lutter contre les microclimats conséquents à la densité urbaine et d’améliorer le rendu visuel des bâtiments.
Les aménagements verts dépassent le simple cadre esthétique et paysagiste pour s’imposer comme des solutions fonctionnelles et opérationnelles au défi climatique à l’échelle de la ville.